vendredi 31 mai 2013

Quatrième soirée des finales / Cuarta noche de las finales

Début de soirée en demi-teintes avec le chinois Yuntian Liu. Sa sonate 7 de Beethoven est vivante, rapide voire précipitée, et laisse un peu froid. L'imposé manque de ligne directrice. Le pianiste, qui souffre pourtant d'une main, semble très à l'aise dans le concerto n° 1 de Tchaikovsky, et s'y lance avec virtuosité, mais n'emporte pas tout à fait l'adhésion.


Il en va tout autrement avec Andrew Tyson (USA). Dans sa 15e sonate de Mozart, il sculpte les sons, dans un jeu simple et élégant qui allie finesse et clarté. L'imposé offre la même beauté sonore. Michel Petrossian expliquait à l'entr'acte que le dieu Ea donnait son nom à la quatrième corde de la lyre babylonienne: pour le compositeur cette corde est le piano qui entraîne l'orchestre dans son sillage. Andrew Tyson suscite à la perfection ces jeux d'écho avec l'orchestre. L'émotion est bien là, voire "une atmosphère mystique" (Clarissa Zaruk), mais dans la discrétion, sans emphase. Le concerto n° 2 de Rachmaninov est sobre et puissant, sans pathos inutile. Le second mouvement est sublime de toute cette émotion retenue. Dans le final, somptueux, Tyson emporte l'auditoire, tout en gardant ce toucher léger qui le caractérise.


Principio de noche con medias tintas con el chino Yuntian Liu. Su sonata 7 de Beethoven esta viva, rapida, casi apresurada, y deja el auditor un poco frio. El impuesto falta a linea directriz. El pianista, que tiene dolor de mano, se ve muy comodo en el primer concierto de Tchaikovsky, y se lanza con virtuosismo, pero no nos adherimos totalmente a su interpretación. 

Es muy diferente con el estadounidense Andrew Tyson. En su sonata 15 de Mozart, esculpe los sonidos, en un juego sencillo y elegante que combina sutileza con claridad. El impuesto ofrece el mismo sonido hermoso. Michel Petrossian, en una entrevista durante el entreacto, explicaba que el dios Ea da su nombre a la cuarta cuerda de la lira de Babilonia: según el compositor esta cuerda es el piano arrastrando la orquestra en su estela. Andrew Tyson suscita a la perfección estos ecos con la orquestra. La emoción esta ahi, incluso "una atmosfera mistica" (Clarissa Zaruk), pero con discreción, sin énfasis. El segundo concierto de Rachmaninoff es sobrio y poderoso, sin grandilocuencia innecesaria. El segundo movimiento es sublime con toda esta emoción contenida. Al final, suntuosa, Tyson gana la audiencia, mientras que lo mantiene ligero toque que lo caracteriza.











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